Soin des sabots du cheval

Si les sabots ne remplissent pas pleinement leurs fonctions en raison de soins négligés ou de mauvaises conditions de vie, cela a des effets durables sur d’autres parties du corps. Si la pompe sanguine des sabots est défaillante en raison d’un manque de mobilité, elle agit sur le système circulatoire et nuit au coeur même à long terme. Lorsqu’il n’est pas possible de produire une corne élastique et saine en raison de l’alimentation ou de la posture, l’absence de la fonction amortissante affecte également les tendons, les articulations, les ligaments et l’ensemble de l’appareil locomoteur du cheval. Lorsque les sabots ne sont plus en mesure de transformer les protéines excrétées en corne, les organes doivent traiter l’excès de protéines, ce qui entraîne un stress de l’organisme et peut se manifester par des maladies organiques ou cutanées.

Conditions de vie et hygiène de l’écurie

Pour préserver la santé des sabots, il faut toujours garder un oeil sur les conditions de vie. Des sols propres jouent un rôle important, car les excréments des chevaux contiennent de l’ammoniaque qui, en cas de contact fréquent avec les sabots, peut entraîner une dégradation. Il faut donc retirer régulièrement les crottins du box, du pré ou du paddock. Veiller surtout à la qualité des sols à l’extérieur. En règle générale, la boue et la vase ne peuvent pas nuire à un cheval, au contraire : les sabots doivent absorber l’humidité afin de rester élastiques. Toutefois, si le cheval reste trop longtemps sur des sols humides, les sabots peuvent se ramollir. De plus, une humidité excessive au niveau du boulet favorise le développement des bactéries. Des produits de soins appropriés permettent de lutter contre l’absorption excessive d’humidité des sabots. Si le cheval se tient sur un sol essentiellement sec, un apport d’humidité supplémentaire peut être nécessaire.

Entretien professionnel des sabots et/ou maréchal-ferrant

Si le cheval est ferré, on doit prendre rendez-vous avec le maréchal-ferrant toutes les 6 à 8 semaines environ. Pour les chevaux non ferrés, il y a une plus grande marge entre les rendez-vous pour le parage des sabots, en fonction de l’état des sabots. Les sabots poussent généralement jusqu’à 8 millimètres par mois. Comme les chevaux de club ou de propriétaire n’usent généralement pas leurs sabots rapidement en raison d’une activité allégée, ils doivent être parés plus régulièrement par le maréchal-ferrant.

Si les sabots sont secs et fissurés, le manque d’humidité peut être la cause. Pour palier à cela, un changement des conditions de vie ou un arrosage régulier des sabots peut être favorable. Après l’arrosage, il est recommandé de graisser les sabots afin que l’humidité absorbée ne puisse pas s’évaporer.

L’application trop fréquente d’huiles et de graisses n’est pas recommandée pour les sabots secs, en particulier si les sabots n’ont pas été préalablement hydratés. Les huiles et les graisses empêchent l’humidité de pénétrer, ce qui assèche encore davantage le sabot. L’huile et la graisse, mais aussi le goudron, conviennent particulièrement bien en hiver pour réguler l’équilibre hydrique des sabots et éviter qu’ils ne se ramollissent au contact de sol boueux. Pour favoriser la qualité de la corne en cas de sabots trop mous ou cassants, des produits réparateurs sont adaptés pour stabiliser la corne et empêchent également la pénétration de bactéries et de champignons.

Pour les problèmes de fourchette, tels que les fourchettes pourries, ils existent certains produits qui agissent contre la dégradation des tissus.